Souvent diagnostiqué à la quarantaine, il évolue très lentement.
Le dépistage et les traitements ont largement progressé ces dernières années.
Il s’agit de la multiplication anarchique de cellules anormales des muqueuses du col de l’utérus (1).
La plupart des cancers du col de l’utérus naissent au niveau de l’exocol. Ce sont des carcinomes épidermoïdes. Seulement 15 % se décèlent dans l’endocol. On les appelle adénocarcinomes.
Comment le cancer du col de l’utérus apparaît-il ?
La plupart des cas de cancers du col de l’utérus se déclarent après une infection au HPV (ou VPH, papillomavirus humain) que l’organisme n’a pas pu résorber. En moyenne, il faut 10 à 30 ans pour que l’infection évolue en cancer1.
De l’infection persistante à la lésion
L’infection survient lorsque le virus HPV s’implante dans les cellules de base de l’épithélium et s’y multiplie. Si elle persiste, elle peut transformer ces cellules. Une lésion se forme, appelée dysplasie. Cette lésion peut être légère (CIN1), modérée (CIN2), ou sévère (CIN3). La gravité se détermine selon la proportion occupée par les cellules anormales sur l’épaisseur de l’épithélium.
De la lésion au cancer
Quels sont les symptômes du cancer du col de l’utérus?
Le cancer du col de l’utérus et les lésions qui le précèdent ne présentent pas toujours de symptômes.
C’est pourquoi le frottis cervico-utérin joue un rôle essentiel dans le dépistage des lésions.
Il est recommandé de se faire dépister à partir de 25 ans chez un médecin ou un gynécologue, même si l’on est vaccinée contre le papillomavirus. Les 2 premiers frottis se font à 1 an d’intervalle. Ensuite, un frottis suffit tous les 3 ans jusqu’à 65 ans, tant que les résultats sont négatifs. Si le bilan est anormal, le médecin prélèvera un échantillon des tissus (biopsie) qu’il fera analyser.
Quelques signes doivent néanmoins éveiller l’attention et amener à consulter rapidement :
- Des saignements légers entre les règles ou après la ménopause
- Des saignements après les rapports sexuels ou la toilette
- Des pertes vaginales inexpliquées et pas nécessairement composées de sang
Plusieurs stades de cancer
Lors du diagnostic, l’équipe médicale attribue un stade au cancer, selon la taille de la tumeur et l’étendue des cellules cancéreuses ailleurs dans le corps. Ceci détermine les traitements possibles.
- Lorsque le cancer du col de l’utérus se limite aux cellules de l’épithélium, on parle d’un cancer in situ (stade 0). Cette forme très localisée met du temps à évoluer et peut donc souvent être détectée à temps.
- Si le cancer du col de l’utérus a franchi la membrane basale et atteint les tissus plus profonds du col, il se situe au stade I.
- S’il a localement dépassé les limites du col et touche une partie du vagin ou les tissus entourant l’utérus (les paramètres), il est au stade II.
- S’il s’étend à tout le vagin ou à la paroi pelvienne, il s’agit d’un cancer au stade III.
- Enfin, si la tumeur atteint des organes voisins (vessie, rectum) ou a formé des métastases, le cancer du col de l’utérus est au stade IV.
Les traitements du cancer du col de l’utérus
Cancer in situ
Le chirurgien peut également retirer le col de l’utérus (trachélectomie). Ces traitements permettent de conserver l’utérus et généralement, la possibilité d'une grossesse dans le futur. Le pronostic de guérison est très élevé à ce stade.
Cancer aux stades I et II : tumeur localisée ne touchant pas les paramètres
Cancer aux stades II (atteinte des paramètres), III et IV
Suivi après traitement du cancer du col de l'utérus :
À la fin du traitement, la patiente est amenée à consulter son médecin généraliste et, selon les cas, des membres de l’équipe soignante. Certains examens ou tests de dépistage peuvent être prescrits pour détecter la survenue éventuelle d’une récidive ou d’un autre cancer. Les visites de suivi ont lieu régulièrement pendant plusieurs années.
Date de publication : 11-01-2016
Source 1 : National cancer institute